jeudi 25 septembre 2014

7 milliards d'humains !

Certains hommes, sans visages, sortis tout droit de profondeurs infernales, nous meurtrissent par leurs actes affichés et relayés avec toute leur brutalité première. Ils nous conduisent à la haine. Une haine sans support qui finit toujours par trouver un nouvel objet innocent afin de s’y exprimer. Et difficile d’y échapper. Depuis quelques temps, je sens cette haine monter en moi. C’est une infection !

Et puis, dans les rues, il y a des cœurs qui affichent leur état d’amoureux. Des personnes sont amoureuses, et elles marchent sereinement dans la rue, par les chemins ou par les sentiers. Elles sont amoureuses. Amoureuses, elles ne peuvent pas faire autrement que de nous éclairer et de nous chauffer par leur beauté. Alors notre sourire revient. C’est un sourire simple, un sourire qui n’attend aucun paiement, aucune transaction sur le marché des émotions. C’est le même sourire que celui que l’on affiche lorsqu’on se laisse chauffer par un doux soleil printanier, entre midi et deux heures, après un ji-geiko du matin. La beauté n’est pas un état ou un objet qu’on achète, la beauté c’est une énergie de transformation en transformation, c’est le vivant. Cette beauté peut nous soigner de l’infection produite par la haine.

Quand la haine m’envahi, une issue est de tomber amoureux. Je suis amoureux !

Quand la haine m’envahi, je me rends au dojo, et dans la bienveillance la plus franche, je rencontre des personnes, des amis, avec lesquels je me confronte dans un bel acte : le ji-geiko.

Alors, après cette approche de la beauté créée par notre énergie, dans le retour de mon intimité, les larmes peuvent monter, Par le chemin qu’elles empruntent, depuis le cœur jusqu'aux yeux, Elle nettoie la haine qui s’est créé en moi.

Ce matin, je pense à vous monsieur « Hervé Gourdel » et à tous les innocents sacrifiés par des lâches qui veulent nous emmener dans leur enfer par la haine. Et j’ai besoin que mes larmes me nettoient de la haine.